Sommaire

Cet essai se divise en trois parties : une démarche spirituelle laïque, une réflexion philosophique et les applications de cette dernière. La philosophie à laquelle j’adhère et que j’ai pu tester dans la vie de tous les jours est demeurée plutôt stable, dans mon esprit, depuis fort longtemps. J’y ai apporté certes des raffinements, des éclaircissements, mais l’essentiel n’a pas beaucoup changé depuis une trentaine d’années.

L’aventure spirituelle m’a permis d’établir l’ultime point de repère, lequel devient l’hypothèse à partir de laquelle s’élabore une philosophie par la logique. L’aventure spirituelle a du sens seulement si elle intègre les connaissances scientifiques pertinentes. En matière de spiritualité, mon maître demeure Pierre Teilhard de Chardin. D’autres penseurs d’envergure, comme nous le verrons, ont apporté un éclairage différent sans toutefois rien enlever à l’œuvre de Teilhard en cette matière. L’amour-énergie et l’apport humain à la continuation de l’Évolution sont des concepts au centre du Phénomène humain, son œuvre maîtresse.

L’amour, cette réalité la plus humaine qui soit, se transforme, aux yeux de Teilhard, en une valeur transcendantale. C’est une fenêtre sur ce qui nous dépasse. De cet élément central nous pouvons déduire le beau, le vrai, le bien et l’harmonie avec nous-mêmes et les autres.

Cette philosophie nous guide ensuite dans l’action individuelle et collective. Elle nous pousse à vivre l’expérience de la créativité autant que faire se peut. Elle nous incite à développer « l’esprit d’entreprise » au sens le plus large applicable à tous les domaines de l’activité humaine. Les projets étant rarement réalisés seuls, il nous faut réfléchir à l’entreprise et à l’équilibre entre celle-ci et l’État, premier responsable du bien commun. Finalement, nous aboutissons à la notion de travail et nous constatons que, lorsqu’il est bien compris, le travail est une activité spirituelle.

Je termine cet essai en rappelant l’importance du bonheur et de la joie. L’idéaliste voit grand et a de l’ambition et c’est très bien si ça ne devient pas une passion incontrôlée. Un bon moyen de ne pas perdre pied est de ne pas négliger son bonheur maintenant dans cette vie-ci… Au bonheur est associée notre capacité à rendre service. Et plus le service est noble, plus grande est sa contribution au bonheur voire à la joie.

Cet essai tend aussi à démontrer la mise en valeur d’une culture fortement scientifique et des limites qu’elle impose à une aventure spirituelle.

(Page révisée le 27 novembre 2019)

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